#2.1

Interview de Jacques Veyrat


Dirigeant du groupe Impala, qu’il a fondé en 2011. Après Polytechnique (X 1983), il intègre l’École nationale des ponts et chaussées puis obtient un MBA. Portrait en mots croisés…

IMPALA

J’ai choisi ce nom pour le groupe à sa création, en 2011. L’impala incarne assez bien les qualités que je souhaitais lui adjoindre. Cette antilope est à la fois agile et puissante, constamment en éveil et extrêmement réactive. Elle est capable de courir vite et longtemps, de sauter haut et très loin, souvent de manière imprévisible. Il m’a semblé que ce pouvait être des atouts particulièrement positifs pour un groupe qui veut s’inscrire dans l’initiative et la durée, s’engager en partenaire de paris ambitieux, réussir et faire réussir…

impalas

INGÉNIEUR

ingénieur devant un panneau solaire

Chez Impala, il y a beaucoup d’ingénieurs. J’aime bien cette culture de l’ingénierie — avant, on disait “génie” – ce goût d’entreprendre et de gagner, cette vision à la fois analytique et constructive de mener de bout en bout un projet comme un défi et de se donner tous les moyens de le réaliser pleinement.

Et puis, nous vivons dans un monde où nous aurons besoin à très court terme de beaucoup d’intelligence, de créativité et de savoir-faire pour surmonter des enjeux majeurs pour notre avenir. Nous n’aurons pas trop d’ingénieurs pour y arriver…

DÉFIS

J’aime oser. J’aime oser des choses jugées parfois trop ambitieuses. Et j’aime les réussir. Je pense que nous vivons dans un monde où trop de gens ne veulent pas « prendre des risques ». Pourtant, oser, c’est toujours gagner. Même si on échoue. Car ce qu’on a entrepris nous a rendu plus fort, plus audacieux, plus aguerri, aussi, parce qu’on apprend toujours de ses erreurs. C’est important, le droit à l’erreur… Dans l’entreprise comme dans l’investissement. À condition, bien sûr, que ça ne soit pas répétitif… Oser, c’est entreprendre et entreprendre, c’est vivre !

© Nicolas Thouvenin La Caserne, nouveau projet ambitieux de Impala

VALEURS

photo d'arbre

Oui, chez Impala, nous avons des valeurs. Et aussi des principes. Nos valeurs cardinales, ce sont l’audace, la responsabilité et la flexibilité.

L’audace, parce qu’il faut oser. Chez Impala, on est tous porteurs d’une même culture : celle du risque et de l’optimisme.

La responsabilité, parce que pour qu’ils réussissent dans ce qu’ils font ou dans ce qu’ils veulent faire, il faut mettre les gens en situation de responsabilité. Faire confiance, c’est donner confiance. Et avoir confiance en soi et dans les gens qui vous entourent, c’est le meilleur moyen de réussir ce qu’on entreprend. Quand les gens sont à l’aise, ils créent toujours de la valeur.

Et puis, il faut de la flexibilité. Parce qu’être flexible, c’est savoir saisir une opportunité quand elle se présente, toujours chercher une solution quand il y a un problème, savoir envisager d’autres angles, d’autres points de vue, se retourner vite si nécessaire. Robert Louis-Dreyfus m’a appris à agir vite. « Il vaut mieux prendre une mauvaise décision que de ne pas décider », disait-il. Je suis totalement d’accord.

FIDÉLITÉ

Je n’aime pas affirmer trop fort ce genre de valeur : la fidélité c’est une décision à reprendre tous les jours… Mais c’est vrai que chez Impala, même si nous ne sommes pas si nombreux, il y a beaucoup de personnes qui sont là depuis longtemps. Pas parce qu’ils sont “fidèles”, mais, je crois, parce qu’ils aiment ce qu’ils font. Comme moi, ils aiment réussir, mais surtout ils aiment travailler dans les conditions de fluidité, de confiance et de bienveillance que nous avons créées ensemble…

photo de poignée de mains

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

photo d'enfant devant un panneau solaire

Personne ne peut plus ignorer que nous – l’humanité – sommes aujourd’hui confrontés à des défis majeurs pour notre propre survie. Disons les choses comme elles sont : depuis 100 ans, nous avons littéralement épuisé notre propre écosystème.

Bien sûr, nous avons aussi atteint un niveau de confort et de bien-être que jamais nos aïeuls n’auraient pu imaginer. Et ce n’est pas fini, ça, j’en suis convaincu !

Mais, dans le domaine de l’énergie – et pas seulement – nous devons aujourd’hui mettre en œuvre autre chose que l’exploitation irresponsable des ressources fossiles. C’est pourquoi, dès sa création, Impala s’est engagé résolument dans le secteur des énergies renouvelables et plus généralement dans tous les projets qui intègrent les problématiques de la transition énergétique.

C’est un enjeu majeur !

Avec Neoen, Castelton, TagEnergy ou Albioma, nous sommes en train de montrer que d’autres voies sont possibles, que l’avenir se construit maintenant, avec d’autres technologies et d’autres moyens.

MANAGER

Manager, c’est entraîner. Un bon manager, c’est quelqu’un qui entraîne l’adhésion de toutes ses équipes, qui incarne par lui-même le projet qu’il porte.

Évidemment, il y a différentes façons de manager. Mais l’une des valeurs principales d’un bon manager, c’est l’optimisme. Le pari de l’optimisme est un pari très, très gagnant ! Le manager d’une équipe a un vrai devoir d’optimisme. Il doit donner envie de rêver. Pas seulement rêver à des biens matériels, c’est important, mais ce n’est pas suffisant. Un bon manager doit savoir donner à son équipe le goût d’avancer ensemble vers un but qui est partagé comme un idéal.

photo de groupe - TagEnergy
© Xavier-Alexandre Pons L’équipe de TagEnergy

DANS 10 ANS

photo de visage centrée sur un oeil

Quand j’ai créé Impala, je me suis fixé comme objectif d’être l’actionnaire de référence d’au moins quelques belles licornes, ces entreprises qui dépassent le milliard de valorisation en moins de 10 ans.

En fait nous avons beaucoup plus de belles histoires et si certaines sont déjà des licornes comme Neoen, Direct Energie (vendue en 2018) ou Augustinus Bader, il y en aura d’autres.

Par principe, nous sommes résolument tournés vers la croissance, avec des horizons de temps long. Mais ce qui prime, c’est de pouvoir continuer à attirer des talents.

IMPALA DANS LA CITÉ

Impala participe également mais cette fois-ci de façon minoritaire à des projets citoyens porteurs de valeurs créatives ou de divertissement.

Nos investissements dans Rosa Bonheur, CG Cinéma, Philosophie Magazine, Les Films du Trésor ou le Losange sont autant de projets dont nous sommes fiers.

Participer à la création, à la réflexion, à la convivialité dans notre pays nous remplit de fierté.

Une des guinguettes Rosa Bonheur, à Paris

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